
Le Raku est une technique japonaise du xvème siècle, il comporte dans sa signification les notions de joie, d’aisance et de bonheur.
La future sculpture est d’abord imaginée, pensée, puis un croquis est dessiné faisant apparaitre les caractéristiques et les parties les plus importantes de la pièce ainsi que les détails souhaités.
Réalisation de la sculpture dans de la terre chamottée réfractaire, (= terre spéciale supportant les chocs thermiques) à partir d’un bloc de terre soit en enlevant de la matière, soit en modelant, c’est à dire en ajoutant boulette par boulette jusqu’achèvement de la sculpture. Celle-ci peut être tournée pour réaliser : bol, vase, pot, boule…
La terre à “consistance cuir” est lissée par endroit ou au contraire grattée.
La pièce réalisée est ensuite vidée en essayant de respecter une épaisseur constante de paroi.
Séchage de la pièce lentement durant + ou – 15 jours.
Première cuisson au four électrique à 1000°, montée et descente de la température, lentes pendant environ 30 heures.
Le four électrique ne peut pas être ouvert en cours de cuisson, car il se compose de résistances électriques apparentes qui ne résisteraient pas à un choc thermique.
La pièce froide est émaillée suivant les parties choisies avec des émaux de couleurs ou transparents * ou avec des oxydes (cuivre, fer, manganèse….) ** (émaillage au pinceau ou par trempage…)
Les parties que l’on souhaite au final, non émaillées, seront cirées pour empêcher l’émail de couler sur ces endroits définis.
Deuxième cuisson au four à gaz à + ou – 960°, montée en température rapide environ 30 mn.
Le four comprend un manomètre, un bruleur, un pyromètre et différents accessoires pour supporter et installer les pièces dans le four.
Ouverture du four à la température choisie et sortie de la pièce incandescente avec une longue pince ( le céramiste est protégé par des gants, un masque, des vêtements adaptés).
Il se produit un choc thermique qui fait éclater l’émail, provoquant des craquelures, ce n’est en aucun cas une mal façon, mais bien un gage de caractère, d’originalité, de pièce unique
La pièce est alors plongée dans un tonneau, durant + ou – 10mn, contenant des copeaux, sciure, feuilles, papier journal…. dans cette combustion nait un enfumage qui noircit les parties non émaillées et s’infiltre dans les craquelures de l’émail, ce qui donnera ces parties noires, mates, qui contrastent si joliment avec l’émail brillant du reste de la pièce
La pièce est ensuite lavée, brossée, nettoyée pour enlever l’excédent de carbone ainsi que les petites incrustations possible de sciure, feuilles….
La pièce est alors finie et enfin prête à être exposée…
** un choc thermique de courte durée avec un enfouissement rapide induit une réduction d’oxygène qui aura pour effet de donner des lustres métallisés aux émaux chargés d’oxydes métalliques.
* un choc thermique + ou – long et important donnera plus de craquelures.
Parfois il faut choisir entre craquelures ou métallisation de certaines parties da la pièce.
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